Comprendre les effets d'allélopathie

Allélopathie, grandes cultures - Ça fait de nombreuses années que j’entends parler d’effets allélopathiques. J’ai décidé de creuser un peu plus le sujet et de m’y intéresser. Pour ça, les sources sont nombreuses et parfois contradictoires. J’ai donc croisé les sources de Lucien Seguy, de Carlos Crovetto, et de chercheurs moins connus qui ont travaillé sur le sujet. En voilà un résumé. Nous allons nous concentrer sur l’effet allélopathique des résidus de cultures, notamment de céréales.

Newsletter

Inscrivez-vous pour recevoir nos flashs techniques

Merci ! Ton inscription a été prise en compte.
Oops! Something went wrong while submitting the form.
Sommaire

Ça fait de nombreuses années que j’entends parler d’effets allélopathiques. J’ai décidé de creuser un peu plus le sujet et de m’y intéresser. Pour ça, les sources sont nombreuses et parfois contradictoires. J’ai donc croisé les sources de Lucien Seguy, de Carlos Crovetto, et de chercheurs moins connus qui ont travaillé sur le sujet. En voilà un résumé.Nous allons nous concentrer sur l’effet allélopathique des résidus de cultures, notamment de céréales.

Qu’est-ce que c’est que l’allélopathie ?

C’est un phénomène biologique par lequel une plante produit une ou plusieurs substances biochimiques qui influencent la germination, la croissance, la survie et la reproduction de plantes, ou d’autres organismes comme des nématodes par exemple.

Ces molécules ne sont pas encore bien connues, sur 400 000  molécules présentes dans les végétaux, seulement 3% ont été étudiées.

Un des phénomènes allélopathiques le plus anciennement connu est celui des pommiers. Un pépiniériste Allemand du nom du Borner a observé dans les années 50 que les replantations de pommiers, dans des vergers de ne fonctionnaient que 2 ans après l’arrachage des premiers pommiers. Il identifie alors des molécules issues des racines de l’arbre qui inhibe le développement.

Quels résidus sont les plus allélopathiques ?

Les résidus de graminée les plus allélopathiques seraient l’avoine, le sorgho, le seigle,  l’orge, le triticale, puis  le blé. Les résidus de maïs n’ont pas d’effet allélopathique.  Certains essais rapportent que le seigle serait plus allélopathique que l’avoine, il y a peut être des effets variétés.

L’acide férulique, un exemple d’allélopathie

Une des molécules allélopathiques les plus connues est l’acide férulique. Cette molécule inhibe la croissance des racines, ralentit la capacité de photosynthèse. Couplé avec d’autres molécules, il inhibe la germination.

On le trouve présent en grande quantité issu de la dégradation des pailles.
En se dégradant, les pailles de graminées sont colonisées par des champignons.Certains champignons produisent une grande quantité d’acide férulique.

Juste après la moisson, les pailles de graminées sont peu allélopathiques. Par contre, au fur et à mesure de leur dégradation, le champignon colonise les pailles et l’effet anti-germinatif augmente. Le pic d’allélopathie dépend de la température et surtout de l’humidité. Il advient généralement 1 mois après la moisson.

Est-ce que l’allélopathie fonctionne sur toutes les espèces ?

Eh bien non, les études du CIRAD montrent que les pailles d’avoine ont un effet allélopathique très puissant sur des espèces comme le plantain lancéolé, mais n’ont pas d’effet sur d’autres, comme le maïs. Attention tout de même pour ceux qui sèment le maïs derrière un couvert d’avoine en conditions sèches, l’avoine assèche le lit de semence et peut rendre difficile le positionnement de la graine.

Les autres formations sur ce sujet

No items found.