Nicolas l Landes

AgroLeague
Ceux qui cultivent
9/5/2022
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Nicolas l LandesNicolas l Landes

“Je suis le premier d’une fratrie de quatre frères et sœurs et ne semblait initialement pas me destiner à être agriculteur. 

Surmonter les contraintes liées à la monoculture de maïs 

Je suis issu d’une petite exploitation familiale de 30 hectares dans les Landes (40), orientée bovins lait et volailles label. 

Je me suis installé en 2001 sur une ferme de 20 ha avec 100 brebis et des volailles label. J’ai ensuite repris une ferme de 80 ha tournée vers la maïsiculture avec un élevage de bovins viande. J’ai vendu les brebis et ai développé l’atelier volailles. 

En 2022, la ferme c’est 290 ha de SAU sur trois sites de production avec 130 ha de cultures (maïs, tournesol, soja), 160 ha de prairies et parcours, trois troupeaux de bovins (Blondes d’Aquitaine, Bazadaises et Salers) et des volailles label. 

Les trois sites ont trois contextes pédologiques différents. Je tends vers la monoculture de maïs sur le site équipé pour l’irrigation car c’est la culture qui me laisse les meilleures marges sur la ferme. 

J’ai longtemps cru à la rotation. J’y crois toujours. Mais la contrainte de l’irrigation m’a fait revenir naturellement vers la monoculture du maïs et m’a poussé à adapter mon système. 

Quantifier les retours économiques des engrais verts pour se rendre compte de leur importance 

Mon cheminement m’a amené à changer mon prisme de lecture. Avant, j’étais un farouche opposant aux engrais verts car je les voyais uniquement comme des charges en plus. Pourquoi investir du temps et de l’argent dans une pratique coûteuse au retour incertain ?

Cependant, pour prétendre au paiement vert de la PAC quand on cultive maïs sur maïs, un couvert végétal hivernal doit être implanté dans les quinze jours suivant la récolte. J’ai donc dû mûrir ma réflexion car je voulais y trouver un intérêt. 

En plus du gain d’autonomie alimentaire pour le troupeau, ce qui a fini de me convaincre c’est d’arriver à quantifier leur retour économique. Savoir qu’un couvert de féverole performant peut restituer l’équivalent de 60 €/ha d’azote aux cultures pousse nécessairement à la réflexion.  

Je suis désormais convaincu de l’utilité des couverts végétaux à court terme par la restitution d’éléments nutritifs aux cultures et à moyen-long terme par la protection du sol, le gain de matière organique et l’amélioration de la fertilité biologique. 

C’est un des principaux travaux que je mène avec Bastien Lamothe (agronome AgroLeague sur mon secteur) : gagner en performance sur les couverts d’interculture. 

Trouver l’équilibre entre cultures, interculture et animaux 

Les conditions climatiques tardives d’automne sont rarement favorables à une bonne implantation de couvert. 

Les couverts végétaux sont semés le jour de la récolte du maïs avec l’épandeur centrifuge. Ils sont composés essentiellement d’avoine et de féverole. Je réalise des épandages de compost et de broyâts de déchets verts dessus (environ 2500 tonnes épandus sur 100 ha/an) puis j’enfouis le tout en détruisant mécaniquement le couvert environ un mois avant le semis du maïs. 

Ce type de semis connaît des réussites, des échecs. Pour des raisons économiques, je ne souhaitais pas jusque-là investir dans un matériel spécifique pour semer les couverts. Cependant, cette thématique mérite une vraie réflexion donc je reste ouvert. 

Je souhaite utiliser de plus en plus les couverts pour nourrir le troupeau. Mon objectif est de démarrer le pâturage au 15 mars, de le pousser jusqu’au 15 décembre puis de transférer les vaches (Salers) sur les couverts composés d’avoine et pois fourrager. 

Je me tourne vers Agroleague pour améliorer la performance des engrais verts et améliorer la fertilité biologique de mon sol

J’ai beaucoup mûri ma réflexion ces dernières années et ai réussi à trouver un bon équilibre aujourd’hui sur mon exploitation. 

J’avance petit à petit avec les conseils techniques de Bastien Lamothe qui ne porte pas de jugement sur mes pratiques. Il me propose des conseils non-orientés pour atteindre mes objectifs et c’est ensuite à moi de choisir. Quelle que soit la décision que l’on prend, il faut réussir. Pour cela, il faut de la technique pure, c’est ce que je cherchais.

Le plus important pour moi sur mon exploitation c’est de viser l’autonomie alimentaire du troupeau, rechercher l’optimum économique et gagner en résilience. Je souhaite continuer dans cette voie car je suis désormais persuadé de la cohérence de ma démarche.” 

Nicolas, membre AgroLeague dans les Landes (40) 

Crédits photos : Radio France

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